Voeux 2012
Si l’on était conspirationniste, ce que je ne suis pas, on pourrait effectivement penser que la fin du monde est proche. Notamment au vu de l’état d’une humanité qui n’arrive pas à se débarrasser de ses vieux démons qui lui collent aux godasses comme un chewing-gum…
On pourrait aussi se dire que, vu le caractère cataclysmique de l’état de l’économie mondiale, certains vont intégrer ce sentiment de fin du monde dans leur discours, afin de surfer sur la vague de pessimisme pour en rajouter une couche et justifier toutes les restrictions, voire peut-être même des remises en question grave sur les libertés.
On pourrait penser cela si l’on était parano. Ou Cynique. Ou réaliste, aussi.
Notre problème, c’est la globalisation. Notre chance, c’est la globalisation, aussi. C’est le Ying et le Yang. Comme dans la vie, il n’y a pas d’avantages sans inconvénients, sinon, que voudrait dire avantage ?
Notre esprit est structuré pour refuser cette interpénétration des faits. Nous pensons une chose contre une autre, rarement une chose et une autre. Et en règle générale, nous avons tendance à percevoir l’aspect positif (selon notre interprétation personnelle, bien sûr) et nier l’aspect négatif (idem).
Autant dire qu’on ne voit pas le monde correctement. Sinon, à travers un formidable prisme.
Nous aimons à nous faire peur. Du reste, la peur est en nous, omniprésente. Peur de la catastrophe, certes, mais peur de tout, du quotidien. Nous rêvons d’un monde aseptisé, débarrassé de tous soucis.
Et nous ne faisons rien pour le mettre en place, ce monde.
Au contraire, nous ne cessons de jouer à nous faire peur.
Il faut reconnaître que la Fin du Monde, c’est un sacré thème. Un truc propice à faire démarrer la machine à fantasmes. Et ce, relayé puissance dix par tous les médias (dont internet) qui se nourrissent de ce genre de sujet.
Plutôt que de commencer l’année en pensant déjà à ce qui se passera le 21 décembre 2012, si nous commencions l’année en pensant à ce qui pourrait changer, être vu, perçu, vécu différemment ?
Plutôt que de fantasmer sur la fin de l’année 2012, si nous commençions tout simplement à regarder ce que nous vivons au jour le jour ?
Allez, tiens, je vous présente mes vœux… de lucidité pour 2012.
Ne vous laissez pas enfumer par qui que ce soit.